La Régie des Eaux Terre de Provence est née de la Loi NOTRe : à l’occasion du 
transfert de compétence eau et assainissement à la communauté d’agglomération les élus communautaires ont décidé de s’appuyer sur le savoir-faire des structures publiques déjà existantes sur le territoire pour créer, le 10 octobre 2019, une Régie à personnalité morale pour la gestion des services eau potable, assainissement et assainissement non collectif. 
Issu de la fusion du SIVOM Durance Alpilles et des services des eaux des villes de Chateaurenard, Rognonas et Orgon, cet établissement public local est intimement lié à la Durance – cours d’eau dans lequel il puise l’ensemble de l’eau distribuée à ses usagers.
Rencontre avec SEBASTIEN BRIAS, directeur de la Régie.
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Pourquoi votre territoire a-t-il fait le choix de la gestion publique ?
En réalité, il s’agit d’un choix de très longue date. L’ancienne Régie de la ville de Châteaurenard existait déjà depuis cent ans, celle du SIVOM depuis plus de cinquante ans. La Régie des Eaux de Terre de Provence est l’héritière naturelle d’un choix territorial historique. Cette expérience de la gestion publique sur le long terme a permis de développer des savoir-faire précieux. En 2019, la compétence de l’eau et de l’assainissement a été transférée à notre nouvelle régie personnalisée, indépendante de la communauté d’agglomération, dans le but de mutualiser l’ensemble des savoirs et des bonnes pratiques.
Comment se crée une nouvelle régie : quels défis identifiez-vous ?
Le principal défi consiste à faire prendre conscience aux élus de l’intérêt de la mutualisation des structures. Les différentes communes ont des modes de fonctionnement différents, avec certaines qui sont encore en délégation de service public même si les contrats devraient bientôt s’achever. Cela suppose un gros travail d’harmonisation des procédures et de l’organisation générale. Les savoir-faire et la motivation des agents sont d’une aide précieuse.
En parallèle, la Régie des Eaux de Terre de Provence doit appréhender l’évolution prochaine de la superficie de son territoire, avec l’arrivée à échéance de contrats de délégation dans plusieurs territoires et l’élargissement du périmètre de la Régie. Tout l’enjeu consiste à ne pas subir l’arrivée de nouvelles communes mais à les intégrer sereinement grâce à une bonne préparation. Cela suppose également la mise en place d’une communication spécifique à destination des usagers, pour leur montrer que la gestion publique n’a pas de complexes à avoir par rapport aux groupes privés.
Pourquoi avoir adhéré au réseau France Eau Publique ?
Déjà adhérent à la FNCCR, l’adhésion à FEP nous permettra d’échanger des informations, des expériences terrains et des savoir-faire avec les autres membres du réseau. Ce sera également l’occasion de partager nos difficultés afin de progresser ensemble, en partageant nos problématiques avec les professionnels de la gestion publique. Nous ambitionnons également d’améliorer notre communication auprès des usagers et d’accroître notre visibilité.